Comment optimiser le prétraitement des graines de tournesol et de sésame avant la pression par vis ?

Si vous êtes technicien ou gestionnaire dans une petite ou moyenne usine d’huile, vous savez que les différences subtiles entre les graines de tournesol et de sésame ont un impact direct sur l'efficacité de votre presse à vis. Une mauvaise préparation peut réduire jusqu’à 8 % le taux de rendement en huile — ce qui équivaut à plusieurs milliers d’euros perdus chaque mois.

Étape 1 : Nettoyage – La base de tout bon processus

Les graines de tournesol contiennent souvent plus de poussière, de coquilles cassées et de matières étrangères (jusqu’à 3-5 % selon les lots). En revanche, le sésame est plus propre mais très sensible aux impuretés fines. Utilisez un nettoyeur à tambour rotatif avec un système de ventilation ajustable pour éliminer les particules légères. Pour le sésame, une filtration par air pulsé à 0,5 bar est recommandée pour éviter l’agglomération.

Étape 2 : Concassage – Contrôlez la taille des particules

Le tournesol doit être broyé en morceaux de 3–5 mm pour assurer une bonne exposition à la chaleur pendant la cuisson. Le sésame, lui, nécessite une taille plus fine (1–2 mm) pour maximiser la surface de contact avec la vapeur. Un concasseur à rouleaux réglable permet d’ajuster automatiquement la granulométrie. Une erreur courante : trop de fines dans le sésame cause des blocages dans le convoyeur à vis — vérifiez régulièrement le tamis.

Conseil métier : Dans une usine de 5 tonnes/jour, une variation de 1 mm dans la taille du sésame augmente le taux de graisse résiduelle dans les tourteaux de 0,7 %. Cela peut sembler négligeable, mais cela représente environ 120 kg de perte mensuelle.

Étape 3 : Cuisson (蒸炒) – Maîtrisez la température et le temps

Pour le tournesol, une cuisson à 105–115 °C pendant 15–20 minutes est idéale. Le sésame, plus fragile, doit être chauffé à 95–100 °C pendant 10–12 minutes. L’utilisation d’un système de contrôle PID (proportionnel-intégral-dérivé) garantit une uniformité thermique. Si vous observez un taux élevé de graisse résiduelle (>5 %), inspectez le niveau d’humidité — il doit être compris entre 5 et 7 % avant cuisson.

La clé de la performance durable ? Un manuel de procédure standardisée (SOP) avec journal de bord numérique. Une usine en Tunisie a vu sa productivité augmenter de 18 % après avoir mis en place un tableau de bord partagé entre opérateurs et superviseurs. Chaque jour, les données sont collectées sur les paramètres critiques : température, humidité, temps de cuisson, débit.

En tant qu’expert en transformation des oléagineux, vous n’avez pas besoin d’une machine miracle — seulement un bon contrôle des variables connues. Les meilleures pratiques ne se trouvent pas dans les manuels, mais dans les habitudes quotidiennes.